Bon, je n'avais encore rien posté de personnel sur ce forum, en partie parce que mes seuls écrits (pas trop longs) sont mes chansons et que j'ai du mal à les enregistrer comme je le souhaiterais vraiment. J'aimerais en plus éviter de poster les paroles comme si c'était de simples poèmes.
Mais là, j'ai quelque chose qui peut aller. Ce n'est pas une chanson, ou un poème, mais un roman. Mais celui-ci est sous la forme d'un journal personnel, ce qui permet de montrer des extraits plus courts. J'ai écris ce passage hier, d'où la date du 21, mais je la changerai sûrement pour garder une certaine logique au fil de mon histoire (il y en a une, qui passe d'un style réaliste vers un coté un peu plus Lynchien ou Cronenbergien ^^').
Cet extrait est un peu spécial, mais il est là pour montrer un peu l'état d'esprit du narrateur et personnage central. Dans de prochains extraits, il fera part de certaines discussions qu'il a eu avec son entourage (même si forcément, il y en aura peu). J'attends vos impressions ^^
Jeudi 21 septembre
Ce matin, je me suis réveillé en trompe la mort. L’esprit confus, j’ai vainement essayé de me rappeler ce qui s’était passé la veille. Quel étrange sentiment que celui de ne pas parvenir à poser des mots sur des images et des sensations pourtant si présentes en nous… La réalité, les rêves, les cauchemars, les hallucinations, les morts, les vivants et tout ce qui peut prêter à confusion, tout cela semblait se mêler pour s’élever d’une seule et même voix. Une croche de stress, une blanche de lassitude, une pause… Une pause pour mieux se relancer juste après. La nuit aurait dû me procurer cet instant de félicité qui précède toujours la tourmente, mais cela n’a pas été le cas. J’avais laissé la lumière allumée dans l’espoir sans doute de parer à tout imprévu. Mais le noir n’y est pour rien. Il ne fait que nous maintenir un peu plus dans cette ignorance terrifiante, mais n’en est aucunement responsable.
J’ai en mémoire cet instant
Si court et pourtant si marquant,
Qui une seconde a fait de moi,
Un fou aux allures de roi.
Tout paraît pourtant si limpide et si essentiel à la fois. Le doute n’a pas sa place dans ces moments-là. Prendre ce cadre, le décrocher du mur pour aller le poser sur cette table quelques mètres plus loin… Une action anodine qui n’a de sens que durant ces brèves secondes. Qu’adviendrait-il si ces dernières venaient à se prolonger ?
L’inconscience est synonyme de démence. Parce qu’il faut être sain d’esprit pour douter qu’on le soit. Les rêves en sont la preuve la plus flagrante. Ils sont le reflet de notre folie. Coupés de la réalité, nous ne remettons jamais en cause leurs véracités. Car le fait même d’y penser nous en priverait aussitôt.
J’ai oublié cet instant de raison qui m’avait autrefois poussé à détacher ce cadre, comme j’ai oublié la forme élancée qui s’est penchée sur moi la nuit dernière. Seule la peur reste… la peur et le doute.